lundi 2 avril 2018

Quelques villes du bout du monde

Rome: Une ville qui a connu tant de morts et de renaissances est parfaite pour attendre l'apocalypse, s'exclame un personnage de Fellini Roma, à la terrasse d'un restaurant. Une ville de la fin des temps, donc.

Istanbul: Déchirée entre deux continents, elle semble toujours avoir, d'une manière ou d'une autre, les pieds dans le vide.

Venise: Il suffit de prendre l'un de ses traghetti, depuis l'aéroport, de lentement traverser la lagune et d'apercevoir, au loin, la ville dans la brume pour s'en rendre compte.

Portofino: Si éloignée de tout que les voitures ne peuvent pas y accéder, si enfouie sur le promontoire qu'elle est une impasse. On ne traverse jamais Portofino, on y vient et on repart par la même issue.

Cadaqués: Qui croirait, après tant de slaloms sur cette route étroite qui serpente à travers la Costa Brava, qu'elle s'ouvrirait tout à coup sur ce petit village tout en blanc et en silence.

Sète: En s'y approchant, on ne voit que le mont Saint-Clair sur lequel elle est bâtie, et on s'interroge: qu'y-a-t-il au-delà? La Méditerranée. Cela seul et seulement. C'est-à-dire d'autres mondes et d'autres siècles. 

Marseille: C'est une ville-seuil. Plus loin? L'Orient, l'inconnu. On est déjà ailleurs, et pourtant on est encore là.

Trieste: A la frontière slovène, on touche du doigt les Balkans. On ne se demande pas seulement si on est encore en Italie, dans le cœur même de l'Europe, mais bien si on est encore dans le temps. Dans l'histoire. Certaines villes ont des airs d'éternité.

Photo prise à Cadaqués, Espagne


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